HEROIN | 2007-2010
En 2007, lors d’un premier reportage à Kaboul sur les usagers de drogue, je prends l’habitude de faire des portraits d’eux. Très vite, cela devient une sorte de donnant-donnant. Ils me laissent faire les photos de leur quotidien, et moi, en échange je leur tire le portrait. Des “belles” photos d’eux, qui ne les montrent pas dans une situation dégradante. Des photos où ils posent, où ils sont fiers d’eux-mêmes ; des photos que je leur donne ensuite et qu’ils peuvent envoyer à leur famille. Du moins qu'il peuvent regarder.
Par l’acte symbolique de la photographie, j’essaye ainsi de redonner, un peu, de dignité à ceux qui l’ont parfois perdue.