S'il n'y avait pas eu la guerre, j'aurais certainement conservé mon poste au Ministère et pu grimper les échelons.
Je serais devenu quelqu'un d'important, un ministre peut-être.
Mirhob, 45 ans, chawkidar (gardien)
Lorsque la guerre a éclaté après le 11 Septembre, mon mari pensait qu'il serait facile d'obtenir la citoyenneté.
Il ne l'a pas eu, alors il est rentré, 3 ans après.
Massouda, 38 ans, garde d'enfant
Hussein, 43 ans, anciennement émigré en Hollande, sans travail
Aujourd'hui, je peux m'assumer toute seule : je n'ai plus besoin de mon mari, je travaille.
J'en suis fière, je n'ai pas peur de le dire en face de lui.
Leila, 28 ans, déplacée
Le salaire d'une infirmière n'est pas suffisant pour faire vivre une famille.
Mais on n'a pas le choix, il faut bien joindre les deux bouts d'un mois à l'autre.
Assima, 37 ans, infirmière
Jamila, 48 ans, sage-femme
Nasserine, 45 ans, superviseur
On ne devrait pas penser en terme de religion.
Musulmans, Chrétiens… nous sommes tous des êtres humains.
Sparghai, 21 ans, étudiante en Sciences Sociales
Il est temps de joindre nos mains et de nous unir. Nous sommes fatigués de la guerre.
Du temps des talibans, c'était évidemment très difficile pour les femmes nous avions juste peur d'eux. Aujourd'hui, on a peur des bombes, des attaques, des vols, des kidnappings…
Fatima, 46 ans et Fahima, 45, enseignantes dans un centre d'alphabétisation
Hadila, 42 ans, superviseur du centre
Dans les quartiers riches comme ici, il y a moins de travail qu'avant. Tout le monde a sa propre voiture maintenant.
Il faut aller plus loin, en banlleue, pour bien travailler.
Ehzatullah, 48 ans, chauffeur de taxi
Les Afghans rendent dure la pratique de l'Islam.
Petit à petit les mentalités vont changer, il faut simplement y aller doucement pour ne pas effrayer les populations.
Bilal Mohamad, 27 ans, Mollah
Si Daoud Khan n'avait pas été assassiné, Kaboul serait devenue comme Paris !
Sahabuddin, 65 ans, wakil
Notre société est vraiment perturbée. On devrait d'avantage prêter attention aux problèmes d'ordre sociaux.
Abdul Sawad, 30 ans, Professeur de sociologie